Le projet prend place sur une parcelle étroite en bordure du quartier de la nouvelle esplanade de la gare des Guillemins.
Il consiste en la démolition d’une ancienne maison de commerce et la reconstruction d’un immeuble à appartements avec maintien d’une fonction commerciale au rez-de-chaussée. L’immeuble composé de 9 logements de tailles diverses s’intègre dans la séquence bâtie par son gabarit graduel à toitures plates allant de 5 à 6 niveaux.
Le traitement de l’angle arrondi dans lequel s’insèrent les terrasses des appartements permet le dialogue avec les éléments qui lui font face et adoucit la transition entre les deux rues en évidant le volume.
La structure du bâtiment est conçue en panneaux de bois lamellés croisés (CLT), ce qui en fait indéniablement un des bâtiments les plus novateur en termes de procédé de construction et en matière de gestion des ressources et des énergies sur le territoire de la ville de Liège.
Le choix du système constructif en panneaux de bois autoportants façonnés en usine a permis de monter et d’assembler la structure du bâtiment en à peine un peu plus d’un mois, tout en y intégrant déjà les passages pour les techniques.
De par les caractéristiques intrinsèques du bois, ce procédé de construction a aussi permis de rencontrer aisément les critères énergétiques les plus stricts.
Les murs et plafonds laissés à nu sont le témoin de la méthode de construction utilisée pour les utilisateurs quotidien du bâtiment.
Par mimétisme avec les façades avoisinantes, le parement des façades est constitué de briques, ou plus précisément de fines plaquettes de briques collées sur l’isolant.
Il est, dans son ensemble, disposé horizontalement en appareillage à demi briques ; des éléments disposés verticalement viennent s’insérer dans la composition sur tout le périmètre de la façade à chaque niveau, permettant de briser subtilement la monotonie des surfaces.
Le dessin des élévations et des baies de fenêtres reprend la dominante verticale caractéristique du bâti existant ancien, tout en y ajoutant un séquençage en quinconce rythmant différemment la façade principale.
Sur la façade sud, côté rue Paradis, des éléments ponctuels de persiennes ajourées en bois grisé viennent rythmer la façade, coulisser et recouvrir les baies vitrées afin d’éviter la surchauffe en période estivale. Ces jeux d’ombre et de lumière se marquent aussi une fois la nuit tombée en recouvrant les espaces intérieurs de vie éclairés.
